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Fêtes et traditions

La tradition du charivari

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Chanson du grand charivari de Bôches, 1905

1er couplet
Quand j’étais jeune fille à marier
Ma mère voulut bien me recommander
D’être toujours vertueuse,
Quoique très amoureuse,
De savoir conserver ma candeur
Pour faire plus tard mon bonheur :
Si je voulais charmer les amants
Il fallait être fidèle aux conseils de maman.


2ème couplet
Mais par malheur la fille d’Eve
Oublia les conseils de sa mère :
Elle voulut comme elle, bien entendu,
Manger du fruit défendu
Un jour le fruit se trouva trop lourd :
Et ne digéra qu’à son tour
Le jour qu’elle le rendit
Partout se fit un grand bruit.

3ème couplet
Ayons bon courage malgré la tristesse,
A toutes les épreuves, faisons risette ;
Nous avons de bons parents
Qui se soucieront de notre enfant ;
Il y aura toujours de bons garçons
Qui consentiront à ce qu’ils diront,
A qui notre jeune nourrice
Est bien capable de faire caprice.


4ème couplet
Comme le parti choisi
Est très riche et très gentil,
Il lui achètera de beaux habits,
Pour satisfaire nos envies ;
Mais en récompense il aura l’avantage
De bénéficier de sa couronne virginale :
C’est avec enchantement
Que nous donnerons notre consentement.


5ème couplet
Comme le parti est veuf aussi
Il parait qu’on veut faire charivari,
Nous savons bien que c’est l’habitude ;
Mais nous avons trop de rancune
Et nous avons trop de vanité
Pour qu’on vienne nous vexer
Plutôt que de se réconcilier
Nous préférons les injurier.


6ème couplet
Pour la noce qui sera bientôt
Nous y mettrons tous les gros,
Les petits qui pourraient nous faire méprise
Resteront dans leur logis,
Quand on est en fonction
Il ne faut pas se faire des humiliations
Il faut toujours savoir se respecter
Surtout quand on a des enfants à marier.


Refrain
Je me marierais tout de même,
Que l’on dise ce que l’on voudra,
Je ferais porter des cornes
A mon mari malgré ça.
Tra la la la lire)
Tra la la la la. ) bis

 

Les traditions

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Les traditions
Comme était grande la précarité dans laquelle vivait la plupart des habitants, était d’autant plus appréciée l’entraide  qui marquait les activités humaines : charger un char de foin, moissonner, vendanger, battre les moissons, entretenir les chemins. Tout était occasion pour se procurer honnêtement quelque argent.
Les hommes allaient en journées pour tous les grands travaux exigeant un grand effort physique : piocher la vigne, faucher, participer à la construction de l’église, de la mairie-école, à la recherche et à l’adduction des eaux, à la plantation des pins dans les parcelles communales mises au régime forestier.
Les femmes allaient participer aux grandes lessives chez les propriétaires les plus aisés. Lorsque l’une d’entre elles voulait faire une couverture, dite couverture piquée, elle faisait appel à quelques voisines pour l’aider à carder la laine et élaborer la couverture.
Les jeunes hommes quittaient la maison dès les grands travaux terminés pour aller gagner leur vie à travers les régions voisines. De village en village, de ferme en ferme, ils allaient offrir la force de leurs bras. Les uns allaient effectuer les grands travaux en Bresse, profitant du décalage des époques de préparation des sols ou des récoltes.
La plupart allaient, en hiver, peigner le chanvre de la Bresse jusqu’à la Champagne, en particulier Vitry-le-François.

La remonte
Les possesseurs d’une paire de bœufs ou d’un cheval tiraient profit de leur attelage en pratiquant la « remonte ». Ils descendaient à Cerdon, au pied de « la Vieille Côte », l’ancienne voie royale Lyon-Genève, devenue impériale, puis nationale (ceux de Chamagnat utilisant le chemin de Moisset pour ce faire) et ils offraient leurs services aux rouliers qui assuraient les transports sur la route. En effet la montée vers « la Roche coupée » au dessus de Cerdon était forte et les rouliers étaient dans l’obligation de faire doubler leurs propres chevaux pour franchir le col. Ainsi, les jours où leurs bêtes, voire leurs valets de ferme, étaient non utilisées pour les travaux agricoles, les laboureurs rentabilisaient attelage et employé.

La contrebande
Certains habitants acceptaient de risquer leur liberté (leur seule richesse souvent) en transportant illégalement le vin et surtout le marc, de la cave d’un producteur aux consommateurs des villes et villages de la montagne proche. Ils partaient par des chemins de traverse avec un petit tonnelet ou une bonbonne dans une hotte. Pris, comme ils n’avaient rien, ils purgeaient leur peine à la prison de Nantua. Il arriva que, parti avec un attelage ou une charrette de mauvaise qualité, le propriétaire commanditaire racheta le tout pour un prix modique.

Les veillées
Aux veillées, on contait de vieilles histoires. Revenaient souvent les méfaits des loups, mais aussi ceux de certains qui, s’habillant d’une peau de loup, volaient une brebis ou effrayaient les femmes attardées ou les bergères dont ils espéraient abuser.
Il était aussi question d’histoires de brigands, de faux-monnayeurs dans la grotte dite « Le four de Sous Pierre ».
On évoquait aussi Saint Alban et l’histoire du chevalier qui avait fait vœu de bâtir une église là où s’arrêterait son cheval emballé : ce fut au bord de la falaise. Dans cette église, un grand seigneur d’autrefois y aurait été enterré avec un trésor. On parlait des mérites de l’ermite qui vivait près de l’église (tradition orale qui remontait au XVIIème siècle), du four des moines (probablement la cheminée retrouvée dans la chapelle Sainte Catherine).
On parlait des grottes dans la falaise qui auraient permis à la population d’échapper au massacre pendant les guerres avec les Francs-Comtois.
On évoquait la présence d’un souterrain entre les maisons-fortes de Bôsches et du Mortarey, peut-être entre Le Chaffaud et le Mortarey.
A Bôsches, les bergers prétendaient qu’à certaines périodes de l’année on voit se lever trois soleils, lorsqu’en se tenant à jeun et en état de grâce sur un des rochers qui dominent la grand -route de Lyon à Genève on se tourne vers la montagne située de l’autre côté du précipice.

Mise à jour le Samedi, 22 Janvier 2011 15:44
 

Les pélerinages

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La tradition de la roche de fécondité
Sur un site par la suite christianisé, celui de Saint Alban, se pratiquait un culte, celui dit de la roche de fécondité. Les femmes enceintes venaient lui demander, en se frottant contre elles, une heureuse délivrance. Les jeunes femmes et les épouses stériles venaient y implorer un enfant. Vingtrinier raconte une histoire arrivée à sa propre famille. Ayant amené des jeunes mariés et son épouse en ce lieu, celle-ci ne put s’empêcher de caresser la roche. Ce fut elle qui fut enceinte.

Les pèlerinages à Saint Alban, saint guérisseur des maladies des yeux.
On venait vénérer Saint Alban pour obtenir une guérison pour les yeux.
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, on venait de loin, y compris de Bresse pour invoquer Saint Alban et se baigner les yeux à une eau de source jaillissant près du site, en contrebas du chemin qui mène à l’ancienne église. En 1655, la visite pastorale du 4 septembre parlait en ces termes : « Le dit lieu de Saint-Alban est de grande dévotion et il y a grand abord de toute part pour vénérer une relique de Saint Alban que nous avons trouvée sur l’autel dans un buste de bois doré posé à côté du tabernacle. »

Le pèlerinage du 15 août à Notre Dame de Confort
Jusqu’en 1965, les habitants de Saint Alban, les fidèles des paroisses voisines affluaient pour le 15 août. Une procession partait du village de Bôsches pour rejoindre la chapelle de Notre Dame de Confort où était chantée alors une messe.

Le pèlerinage à Notre Dame de Préau, le 8 septembre
Les habitants de Saint-Alban participaient le 8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge Marie, au pèlerinage de Préau.
Ils y allaient souvent implorer la vierge noire pour obtenir une pluie bienfaisante, pour relancer la végétation et favoriser une bonne véraison de la vigne.

 

Les Fêtes

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La vie de la communauté rurale de Saint-Alban a été longtemps rythmée et ponctuée par les fêtes collectives et familiales.
Le Nouvel An voyait revenir les vœux, le Mardi-Gras, les masques et les brandons.
La Vogue, pour la Saint Alban, était l’occasion de réjouissances collectives.
Les fêtes de famille dépassaient largement les limites de celle-ci, que ce soit pour le baptême, la première communion. Le mariage, avec le contrat, les fiançailles, la cérémonie du mariage était l’occasion de réjouissances populaires : la table barrant la route, les tirs de boites, les sonneries des cloches, le tracassin (ou charivari) pour le mariage de veufs. La durée des repas et leur nombre étaient impressionnants. Même les funérailles étaient accompagnées d’un solide repas où, le vin aidant, l’ambiance n’était pas à la tristesse.
La Saint Vincent, en l’honneur du saint patron des vignerons, était toujours dignement fêtée.