• Augmenter la taille
  • Taille par défaut
  • Diminuer la taille
Historique de Saint-Alban

La période contemporaine

Envoyer Imprimer PDF

Sous le Premier Empire, Saint-Alban était une municipalité du canton de Leyssard, district de Nantua, qui devient canton d’Izernore. Elle fut rattachée au canton de Poncin le 14 juillet 1830.
En 1808, dans ses Statistiques, le préfet Bossi précise que Saint-Alban-en- Montagne compte « 435 individus, savoir garçons 141, filles 108, hommes mariés 82, femmes mariées 82, veufs 6, veuves 9, militaires en activité 7. Un peu de culture en méteil [seigle et blé], orge et avoine. Point d’autres industries que d’aller peigner le chanvre et de fabriquer des sabots.»
De 1806 à 1846, la population passe de 435 à 570 habitants.
Entre 1836 et 1839, un projet prévoit de faire passer la voie royale (D1084), non plus par Cerdon, mais par le Mortarey et Saint-Alban. Finalement, celle-ci passera par le Val d’Enfer.
En 1844, l’église de Saint Alban, s’écroule : le chœur et la nef sont à découvert. Les fidèles contribuent par leurs propres dons à la réparation, la commune ne pouvant subvenir aux frais.
En 1847, existe déjà une fruitière pour la production du fromage.
En 1861, la commune bénéficie de la politique générale de reboisements en pins.

L’ampleur de l’accroissement démographique, l’attractivité des villes et de l’industrialisation provoquent de nombreux départs qu’amplifiera, vers 1900, la catastrophe viticole du phylloxéra. Aux activités agricoles traditionnelles, s’ajoutent l’exploitation de carrières, les activités des maçons, le travail du tissage de la soie, souvent préparatoires au départ vers Lyon.

En 1874, pour désenclaver la commune, est tracé le chemin de la Grande-Côte qui relie Saint-Alban à Cerdon, par Bôches et Sur Moisset.
En 1921, les exploitants agricoles se réunissent pour donner de nouveaux statuts et un local approprié à la fruitière. Celle-ci entrera dans son chalet-fruitière le 1er janvier 1923, l’inauguration ayant lieu le 31 décembre 1922. Des innovations agricoles et viticoles contribuent à sortir Saint-Alban de sa léthargie.
Entre 1983 et 1985, de gigantesques travaux permettent la création de l’autoroute A42 Lyon-Genève qui traverse la commune d’Ouest en Est.
Le retour d’un axe de grande circulation permet à la commune de Saint-Alban de retrouver, avec l’implantation de nouveaux habitants, un développement satisfaisant.

Mise à jour le Mardi, 04 Septembre 2012 12:48
 

La période révolutionnaire

Envoyer Imprimer PDF

Le 17 février 1789, Pierre Gras, curé, prête serment ; «  il l’a fait avec empressement, après avoir fait connaître à haute et intelligible voix ses sentiments patriotiques et son attachement à la nouvelle constitution par un discours édifiant ».
Le 24 avril 1792, le curé desservant, l’abbé Fournier, non jureur, refuse d’accompagner à son église Monseigneur Royer, évêque constitutionnel, en visite pastorale. Sommé par le directoire du département de le reconnaître comme évêque, il maintient son refus.
Dans son rapport du 21 ventôse An II de la République (10 mars 1794), Eugêne Blanchet, nommé commissaire pour le canton de Leyssard par Albitte et Delilia, trouve « les citoyens bien disposés, les églises dégarnies de leurs meubles et ornements, les cloches et clochers à bas ». Ayant vérifié les registres des délibérations et de l’Etat-Civil, il ne trouve rien à signaler. Suite à une visite, les commissaires du district de Nantua réclament que la Tour de Bôches soit abattue. Le 30 ventôse An II (19 mars 1794), Delilia propose à Albitte de nommer Saint-Alban, « La Roche ». Albitte demande à la municipalité de trouver un nom. La commune devient Alban-sur-Cerdon.
Le 25 nivôse An IV, le directoire du département oblige la commune à essarter sur 25 toises(50m) les bords des grandes routes, en particulier entre Cerdon et Maillat et ce, pour éviter les actes de banditisme.

Mise à jour le Mardi, 04 Septembre 2012 12:48
 

Les temps modernes

Envoyer Imprimer PDF

A partir de 1601, avec le rattachement du Bugey à la France, Saint-Alban est une communauté relevant de l’élection de Belley, de la subdélégation de Nantua et du mandement de Poncin, qui plaidait à Poncin et à Saint-Rambert. Une partie de la paroisse dépend du marquisat de Rougemont, créé en 1696, lequel ressortit du baillage de Belley.

Au milieu du XVIIème siècle, les bandes francomtoises font des incursions contre « les Gris » du Bugey, provoquant destructions et exactions, obligeant à des reconstructions. La présence d’une situation naturellement défendable concentre la population sur le site de Saint-Alban.

Avec l’éloignement des frontières désormais repoussées au Rhône et la paix revenue au Nord, la population choisit un site naturellement mieux placé par rapport aux terres cultivables, celui de Chamagnat, plus propice. Date de cette époque, dans la plus ancienne maison du chef-lieu, une poutre marquée 1643. Dans sa Déclaration des biens des communautés, (1655-1670), l’Intendant de Bourgogne Bouchu parle de Bôches, du Mortarey et de Chamagnat, mais ne cite plus de village sur le site de Saint Alban. A la recherche de nouvelles terres, les habitants ont loué (abergé) les lieux-dits La Malamilière et Vers le Mont, couverts de broussailles, les ont partagés, pour les défricher et y semer du blé.

En 1694, citant son confrère M .Desroches, curé de Saint Alban, qui a vendu un louis d’or le baril de vin, le curé de Cerdon évoque la misère vécue par les habitants suite aux guerres que mène Louis XIV.

Au milieu du XVIIIème siècle, la construction de la voie royale par Cerdon, en éloignant le passage, isole la population et la rend plus sensible aux aléas naturels et économiques qui vont se succéder.
Le 29 juin 1783, la terre tremble.
Le 21 juillet 1783, le vignoble du Mortarey est détruit par un orage de grêle.
En 1784, la vigne ne pousse qu’à la fin mai.
En 1785, les chutes de neige sont tellement abondantes qu’elle subsiste jusqu’au milieu d’avril. La vigne a commencé à pousser le 1er mars.

Mise à jour le Mardi, 04 Septembre 2012 12:44
 

Le Moyen-Age

Envoyer Imprimer PDF

Le Haut-Moyen-Age (Mérovingiens et Carolingiens) :
La communauté humaine, christianisée, qui vit à proximité de la voie du sel qui relie l’Italie à la Germanie, en passant par Poncin, Cerdon, Saint-Alban, Nantua et Saint-Claude, installe, pour échapper aux invasions barbares, sur l’éperon barré naturellement défendable, son église et, sur la pente voisine tournée vers le sud, l’ensemble des habitations. Le choix du vocable de Saint-Alban s’explique par le succès qui accompagne le transfert, au VIIIème siècle, sur le continent, des reliques du protomartyr anglais (+303), pour le soustraire aux invasions saxonnes. Donné aux sanctuaires les plus anciens de nos campagnes, cet hagionyme désigne souvent un lieu où, comme c’est le cas ici, coule une source.
Entre 877 et 879, l’église de Saint Alban et ses revenus sont redonnés à l’Abbaye de Nantua, suite à une intervention d’Aurélien, archevêque de Lyon, auprès de Louis le Bègue, roi de Francie.
Jusqu’en 1601, date du passage du Bugey au Royaume de France, lors du Traité de Lyon, la terre de Saint-Alban relèvera du Saint-Empire Romain Germanique.

Le Moyen-Age :
En 1144 et 1146, les bulles pontificales de Lucius III et Eugêne III confirment Saint-Alban comme possession de l’Abbaye de Nantua. En 1280, le receveur général du légat pontifical déclare que Saint-Alban n’est pas à la charge de l’Archevêque de Lyon.
Au XIVème siècle, Saint-Alban est cité dans les pouillés de l’archidiocèse de Lyon. L’emploi du mot prioratus indique qu’il existe une communauté chrétienne dépendant de l’Abbaye de Nantua. Le site de pèlerinage de Saint-Alban attire les pèlerins et les voyageurs qui suivent la voie de Saint-Jacques de Compostelle en provenance de Bâle, de Saint-Claude et les Pères du Jura, d’Arbent.
Au XIVème siècle, soucieux de protéger les arrières de leur château de Poncin, les Thoire et Villars font construire des maisons-fortes, à Bôches (en 1344) et au Mortaray.
De ce fait, le territoire de la commune appartenait, pour partie, au prieuré de Saint-Alban, relevant de l’Abbaye de Nantua, et, pour partie, aux seigneuries de Bôches et du Mortaray, fiefs des Sires de Thoire et Villars. Ce découpage correspond aux deux étapes médiévales de l’occupation agricole des sols, d’abord le défrichement sous la responsabilité des moines, puis sous celle des seigneurs laïcs.
Les précautions militaires prises n’empêchent pas, en 1402, les Terres de Montagne d’être dévastées par les troupes de Philippe Pot, maréchal de Vergy, chef des armées de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, ennemi héréditaire des Thoire et Villars. Le village de Saint-Alban, proche de l’église, disparaît alors dans un incendie.
Avec les Terres des Thoire et Villars, les fiefs de Saint-Alban sont vendus au comte de Savoie, qui, devenu duc, en prendra possession en 1425, à la mort de Humbert VII de Thoire et Villars, dernier du nom.
En 1479, une bulle du pape Sixte IV rattache Saint Alban à la paroisse de Cerdon, dont l’église devient collégiale avec sept chanoines. L’un d’eux est désigné comme desservant de Saint Alban et ce, jusqu’à la Révolution de 1789.

Mise à jour le Mardi, 04 Septembre 2012 12:44
 

Du néolithique au gallo-romain

Envoyer Imprimer PDF

Période néolithique :
La commune de Saint-Alban a été occupée dès la période de la pierre polie. A la fin du XIXème siècle, une hachette fut découverte par Lucien Dumoulin. Entre 1983 et 1986, des traces de cette période furent mises à jour, « en Détala », pendant les travaux de construction de l’Autoroute A42, en particulier des haches polies. Par ailleurs le site de «  l’église de Saint –Alban » a les caractéristiques d’un site en éperon barré, avec fossés et double enceinte ; des roches à cupules y ont été remises à jour.

Période protohistorique :

Le long d’une voie de circulation gauloise, sur le site de « En Détala », présence d’un ensemble structuré d’habitations avec poteaux porteurs avec sablières, sablières sur supports en pierres, de foyer et de céramiques gauloises et monnaies des Séquanes, avec traces de métallurgie du 2ème Age du Fer (1er siècle av. JC).

Période gallo-romaine :
Située sur l’axe de circulation qui relie la Méditerranée à la Germanie et à l’Europe du Nord par le Jura, la commune de Saint-Alban conserve de nombreuses traces de cette période.
Une voie de circulation, empierrée et bordée de fossés, reprenant le tracé de la voie gauloise, qui vient de Lyon, par Poncin, « L’étrat », « en Détra » (VIA STRATA), rejoint Genève par Etables (De Stabulis, 1225). De part et d’autre de celle-ci, « En Détala », une mansio comportait au moins six habitations du 1er, 2ème et 3ème siècles ap. JC, avec foyer ouvert, céramique sigillée et monnaies (2 et 3èmes siècles), avec des traces de métallurgie. Les toponymes proches, « En Fortune », « La grande outale » (HOSPITALEM, « le lieu d’hébergement »), font référence à un village-étape romain. « Les nombreux fragments de meules prouvent une activité céréalière dans cette zone montagneuse où les structures agraires, l’économie et l’architecture semblent relever de modèles archaïques peu influencées par la romanisation » (Georges Vicherd ).
La fin d’occupation du site « En Détala » correspond aux premières invasions germaniques dans la région (IIIème siècle ap.JC).

Mise à jour le Mardi, 04 Septembre 2012 12:42